Rendez-vous samedi 23 avril, à 9h30,
Pour découvrir cette manière de penser l’action militante et se décaler avec nous.
Dans le cadre de son Assemblée Générale, la coopérative le Champ Commun invite Juliette Rousseau. Pour sa traduction de l’ouvrage Joie Militante, pour son parcours de militante altermondialiste et féministe.
Nous avions envie – Les membres du Comité de Soutien à la Gérance – de nous décaler, de sortir des spirales de l’entre soi que créent trop souvent et normalement la mobilisation collective. Même au Champ Commun.
Se donner, se bagarrer, lutter pour, lutter contre, combattre pour préserver ou pour transformer… Militer est une nécessité fondatrice du collectif. S’engager ensemble trouve son point de départ dans la reconnaissance mutuelle, un sens commun, un « en avant » qui dessine nos desseins communs.
Mais le temps et le contexte politique mettent à l’épreuve le collectif et les tensions naissent aussi de ces points de départ fondateur. Se percutent les certitudes et les doutes, les absolus et les relativismes, les histoires personnelles qui se jouent dans l’aventure collective.
Ce sont ces questions que nous invitent à regarder ensemble « Joie Militante ». Défendre nos valeurs, assumer nos radicalités, en se méfiant de la rigidité des idéologies et en agissant dans un terreau joyeux que nous amendons nous-mêmes chaque jour. Comme une invitation à se rencontrer en permanence. Pour continuer à faire ensemble.
Résumé
À quoi ressemble la joie dans les milieux de lutte ? Qu’est-ce qui nous rend collectivement et individuellement plus capables, plus puissant·e·s et pourquoi, parfois, les milieux radicaux produisent tout l’inverse et nous vident de tout désir ?
C’est à ces questions que Joie militante tente de répondre, combinant propositions théoriques, analyses de cas pratiques et entretiens avec des militant·e·s issu·e·s de luttes diverses : féminisme, libération Noire, résurgence Autochtone, squat, occupations, luttes queer, anti-carcérales, d’autonomie des jeunes, anarchisme, autonomisme, écologie radicale.
La joie, au sens spinoziste du terme, renvoie à notre capacité à affecter et être affecté·e·s, à prendre activement part à la transformation collective, à accepter d’en être bouleversé·e·s. La joie telle qu’elle nous est ici proposée est une façon d’habiter pleinement nos mondes, nos attachements, plutôt que de chercher à les diriger.
Ce livre, paru aux États-Unis en 2017, y est déjà devenu un incontournable pour penser différemment le militantisme et les luttes. Il s’agit maintenant d’ouvrir également ces discussions au contexte français. Plus d’infos