Depuis le 9 Août, nous avons l’obligation de contrôler le pass sanitaire pour pouvoir maintenir nos activités ouvertes… Alors, depuis quelques semaines, nombreux sont les appels demandant ; « pouvons-nous venir sans pass sanitaire ? » « Demandez-vous le pass sanitaire ? » Alors autant être clair ; Le Champ Commun ne contrôlera pas le pass sanitaire/
Notre position ne se situe pas en opposition à la vaccination ou aux mesures sanitaires visant à se protéger et protéger celles et ceux qui nous entourent mais le contrôle systématique induit une ségrégation sociale à laquelle nous ne pouvons contribuer.
Le Champ Commun est un projet politique visant à la création d’un lieu populaire, ouvert, diversifié ou l’accès est libre et sans discrimination !
Nous refusons donc d’appliquer le contrôle :
- Parce que nous avons toujours été vigilants depuis le début de la pandémie en appliquant et en respectant les gestes barrières !
- Parce que le risque est sûrement aussi important dans une grande surface, un restaurant routier, dans des bureaux partagés, dans une usine Amazon… qui eux n’ont pas l’obligation du contrôle du pass sanitaire. Alors tout le monde à la même enseigne ou personne !
- Parce que ce n’est pas notre travail. Le contrôle du respect de la loi appartient au système judiciaire et non aux tenanciers de bar ! Nous sommes ici pour vous accueillir et non vous contrôler !
- Parce que les risques de discrimination vont à l’encontre des valeurs qui sont la raison d’être du Champ Commun. Contrôler c’est refuser une personne sans autre procès que le pass sanitaire !
- Parce qu’on réduit progressivement le nombre de lits dans notre hôpital de proximité (Ploërmel) et plus généralement les services de santé du quotidien, alors que la santé, même en temps de covid, c’est aussi une capacité à soigner et pas uniquement à prévenir.
- Parce qu’il y a des inégalités de traitements ! qu’en est-il de l’aide «fonds de solidarité » dont tout établissement ayant subi une fermeture pendant le confinement peut être bénéficiaire ? Ah non, nous n’y avons pas droit car nous sommes multi-services ! Une inégalité de plus dont la coopérative, petit projet en milieu rural, est victime. Pourquoi et au bénéfice de qui ces différences de traitements ?
En prenant cette position nous risquons une fermeture des activités bar et restaurant. Nous sommes prêtEs à prendre ce risque pour ne pas plier, continuer à nous inventer, trouver des alternatives pour exister, affirmer notre projet politique, nos valeurs et réfléchir à l’économie de nos activités.
Cela ne se fera pas sans vous !
Cette décision prise après de nombreuses réunions, en CSG élargi (membres du CSG, les salariéEs et membres des commissions), sera soumise au vote des résolutions lors de notre prochaine Assemblée Générale qui a lieu le Samedi 18 septembre à 9h00.
D’ici là, on ne lâche rien !
Les membres du Comité de Soutien à la Gérance élargi